Accéder au contenu principal

A paraître



A paraître, Poétique de la raison biblique, thèse de doctorat en philosophie soutenue, sous le titre Expression poétique et genèse de la rationalité dans le texte biblique, en Janvier 2013.
 .....

L’espèce humaine est faite d’une âme errante, indigente, qui cependant contient en elle le principe de l’irreprésentable, elle contient le questionnement qui peut transformer chacun en être humain primordial, et l’aptitude à rendre créatrice la parole, ce qui implique la présence en l’espèce humaine d’un principe créateur.
L’espèce humaine renferme donc en elle par définition et par essence, le souci philosophique, la tension du questionnement, et la capacité d’une transformation radicale par l’efficacité créatrice du langage.
Cette définition émerge du sens hébraïque donné au mot ha adam, l’espèce humaine, au début de la Genèse. Que l’espèce humaine soit fondée dans le questionnement incessant et le langage créateur, et que sa pensée soit dans l’ignorance même de ses fondements, nul ne l’ignore, c’est aussi l’idée que connaît le texte biblique.
La Bible contient en elle ce qu’aujourd’hui on nommerait un socle conceptuel qui ouvre à un questionnement philosophique et psychanalytique, un engagement vers cela tout du moins, qui a inspiré nombre de philosophes et certains psychanalystes.
La Bible porte une charge poétique importante, c’est un poème qui met aussi en place une forme de logique rationnelle, lesquelles raison et poésie, ensemble, construisent une rationalité qui se forge peu à peu, à travers l'histoire des personnages et du langage.
Et dans la vibration de cette poésie à l’œuvre dans le texte, on retrouve l’essence même de la danse.
Nourris au même élan créateur, danse et poésie se fondent en une seule parole, la parole du corps, qui dans la lecture de la Bible se fait danse des mots, danse du lecteur, et danses des interprétations du texte, toujours à redécouvrir, à réinventer, car ce vers quoi elle fait signe, c’est le mouvement même de la vie, qui, comme la poésie, se réitère en chaque instant.
Ce livre est un regard philosophique sur un texte ancien et mythique qui propose une conception du monde et de l'être humain intéressant la construction de la philosophie occidentale, d'une certaine manière.

Extrait audio du livre: 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Quelques mots de poésie...

  Voix et texte: Anne Laure Guichard

Petite histoire biblique: Adam et 'Hawa

Il y a deux types d’identité biblique, la première est celle de ‘Hawa, qui dit, « la vie est sans pourquoi », la seconde est celle d’Adam qui dit « Pourquoi la vie est sans pourquoi ? ». Et Adam demanda à dieu « pourquoi la vie est sans pourquoi », et dieu dit « Réfléchis », et Adam dit « Je ne sais pas » et dieu dit « manges du fruit de l’arbre de la connaissance », et Adam dit « Je ne peux pas, tu l’as interdit », et dieu alla voir ‘Hawa et lui dit, « Manges le fruit de l’arbre de la connaissance » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et dieu dit « Mange et tu sauras pourquoi et donnes en à Adam » Et ‘Hawa mange et donne à Adam et Adam dit, « Je ne peux pas » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et Adam dit « Dieu l’a inter-dit », et ‘Hawa dit, « c’est pourquoi manges », et Adam mange. Et ‘Hawa va voir dieu et lui dit « Ca ne change rien » et dieu dit « Non », et Adam dit « Cela change tout » et dieu dit « Oui ». Et dieu dit « Où en es-tu de ta réflexion ? » et Adam dit « Je ne sais pas, je me sens

la sagesse de l’arbre ou l’ouverture de la fleur de l’esprit

L’arbre là, debout, dit l’humain au plus proche de lui-même ; si Heidegger reprend cet exemple-là, cela n’a rien d’anodin, l’arbre représente pour nous beaucoup de choses, nous l’avons chargé de concepts et de représentations diverses et variées. Nous avons fait de l’arbre la philosophie, la logique de la vérité, la création du monde, le processus de respiration qui relie la pensée à la parole, la connaissance du bien et du mal ; et de chaque arbre, nous avons fait un symbole pour ce qui nous tient à cœur, mais de chaque arbre cet arbre, nous le faisons peu souvent. Prendre l’exemple de l’arbre, c’était peut-être mettre en question la philosophie elle-même dans son mode de fonctionnement traditionnel. Si nous devions positionner la pensée de Heidegger relativement à l’arbre des séphiroth , qui concerne autant la création du monde par la pensée que la création de la pensée en l’humain, et le monde lui-même que l’humain lui-même, chaque humain qui est là, Heidegger penserait à partir