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A l'humanité vive...




Critiques personnelles à moi-même:

Je dis dans cette vidéo que la possession de terres légalement acquises et données, légitime l'état d'Israël, cela signifie t'il que l'état d'Israël tient sa légitimité propre de ces possessions? Un état soutient une nation, une nation est constituée d'un peuple qui s'organise un vivre ensemble fondé sur les notions de territoires, de langues, de cultures, d'intérêts communs, et d'une volonté commune de donner sens à la vie. Les guerres façonnent ces nations depuis la nuit des temps, et ce serait mentir de dire que tous ont toujours eu le choix librement consenti de vivre ensemble. Mais en l'occurrence, la notion de nation est fondée sur une collection de terres nommées ensemble territoires, et bien que toutes ces terres ne soient pas nécessairement la propriété d'un état en soi, c'est à l'état qu'il revient de les administrer. Dans ce contexte démocratique, les terres cédées à l'état d'Israël lui offre une assise, certes restreinte, mais cependant existante, qui le légitime en tant qu'administrateur et en l'occurrence propriétaire en titres. Il en tire une légitimité territoriale. 

Pensè-je que l'état d'Israël soit légitime? Je me demande souvent pourquoi un état, qui existe de fait, aurait ou pas à être légitime, quelle est la légitimité de l'état français? La seule légitimité d'un état se mesure en démocratie à l'aune de l'agrément que lui accorde un peuple souverain et dans la mesure où des structures étatiques constitutionnelles le rendent possible. Il faudrait voir à ne pas non plus confondre l'état et le gouvernement, représentatif d'un peuple souverain, mais non souverain lui-même en démocratie. En d'autres termes, aucun état du monde n'est ou n'est pas légitime, il est, et non nécessairement d'une manière immuable. Il faudrait peut-être voir à ne pas diviniser les structures étatiques créées par les peuples pour vivre ensemble, ce ne sont que des structures destinées à muter relativement aux mutations de l'humanité. 

Suis-je judéophile, pro-juive ou pro-israélienne? Non, je suis humaniste, spécialiste de la philosophie hébraïque, certes, et entre autres, mais néanmoins c'est l'humanité que j'aime dans son ensemble. Cependant je sais le poids du cri de Munch sur la population juive et sur l'humanité, et je les défends où ils doivent être défendus. 

Que pensè-je de la situation actuelle à Gaza. Je considère personnellement qu'il y a un génocide en cours, et je pense que l'état d'Israël, en tant qu'aussi peuple d'origines diverses et structures étatiques, est innocent quant à ce génocide, mais je pense que le gouvernement israélien en est responsable. Et je considère dans le même temps que son belligérant est responsable de génocide envers les juifs d'Israël dans la même mesure et d'un acte de terrorisme international. En l'occurrence, l'état d'Israël dans son ensemble n'est pas en cause, selon moi, seul le gouvernement actuel l'est. 

Suis-je pro-palestinienne? Non, je suis du côté d'un peuple qui souffre, mais aussi de tous les peuples qui souffrent, et ils souffrent tous, et je ne suis pas propalestinienne car il y a en Palestine eu une prise de pouvoir par une organisation que je ne cautionne pas. 

J'ai parlé du génocide des personnes juives et gitanes durant la seconde guerre mondiale, mais j'ai oublié de mentionner les handicapés et les personnes homosexuelles, pourquoi? L'état d'émotion dans lequel je me trouvais m'a fait oublier deux choses, tout d'abord que la shoah est un terme qui désigne le génocide des personnes juives uniquement, pour les autres, il faudra parler de génocide, et non de shoah. La seconde chose oubliée sont les handicapés, et comme on dit ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés, et oui, je me suis oubliée moi-même: dans la situation de 1940, je ne doute pas une seconde que j'aurais subi le sort des handicapés. Il y a aussi eu un génocide envers les personnes homosexuelles, à partir du moment où une seule personne meurt pour ce qu'elle est, en raison ou à cause de ce qu'elle est, on peut parler d'esprit génocidaire, au sens ancien de l'esprit d'une chose. Ces oublis ne sont le fait que d'une très grande émotivité, en général, je ne les oublie jamais, mais en général, je ne me filme pas non plus pour parler de choses qui me tiennent tant à cœur.

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