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Quelques mots de poésie...

  Voix et texte: Anne Laure Guichard

Cire-lumière Claude Panier 1956-2021, Hommage à l'œuvre et à l'artiste

  La peinture, dans la trace de la cire-lumière, est cet objet du désir [1] qui parcourt toute l’œuvre de Claude Panier comme le fil d’une vie destinée à ce désir même : la peinture comme pur désir d’exister. Il invoquait généreusement Gilles Deleuze et oui, certainement, sa peinture renvoyait à quelque chose en Europe de cette école de la vie des gens nés dans les années 50, deuxième vague du baby boom, encore imprégnés de la guerre, qui reviendra dans l’œuvre dernière de Claude Panier, ayant eu vingt ans dans les années 70, trop jeune pour Mai 68, mais y participant cependant, et nourrit à cet esprit qui existait alors, fondé sur l’idée qui a porté et cette époque, et l’œuvre de Claude Panier : toute pensée efficiente est « création de concept » [2] . Toute cette période entre 1965 et 1980 est fondée sur cette idée, dans la pratique, il faut invoquer Gilles Deleuze, Jacques Derrida, ces êtres qui multipliaient cette création conceptuelle pour redéfinir le monde selon l’état de

Davar : Le langage créateur, spiritualité hébraïque et psychologie des profondeurs

La notion de davar L’Occident nous a accoutumés à ne considérer le langage que dans sa dimension rationnelle, arbitraire et consensuelle, à la suite d’une longue tradition de mise à la raison qui a d’une part porté la philosophie vers une action intellectuelle concrète de se saisir du réel par le concept approprié, et d’autre part, poussé ce même langage à devenir totalement étranger et distinct de sa sagesse sous-jacente qu’on lui attribuait auparavant, et à sa magie, que l’on s’est ingénié à refouler loin dans l’inconscient, mais qui est revenu sous une forme imagée donner du sens à un réel par trop déspiritualisé et concrètement assujetti à une matérialité rationnelle et à une logique expurgée de tout mystère. Dans ce contexte peu favorable, les langues occidentales redoublèrent de génie pour venir rendre au réel et à l’invisible leurs lettres de noblesse en usant et en créant du langage signifiant et renvoyant implicitement à un registre sémantique où l’esprit, la matière et le