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Affichage des articles du mai, 2022

Davar : Le langage créateur, spiritualité hébraïque et psychologie des profondeurs

La notion de davar L’Occident nous a accoutumés à ne considérer le langage que dans sa dimension rationnelle, arbitraire et consensuelle, à la suite d’une longue tradition de mise à la raison qui a d’une part porté la philosophie vers une action intellectuelle concrète de se saisir du réel par le concept approprié, et d’autre part, poussé ce même langage à devenir totalement étranger et distinct de sa sagesse sous-jacente qu’on lui attribuait auparavant, et à sa magie, que l’on s’est ingénié à refouler loin dans l’inconscient, mais qui est revenu sous une forme imagée donner du sens à un réel par trop déspiritualisé et concrètement assujetti à une matérialité rationnelle et à une logique expurgée de tout mystère. Dans ce contexte peu favorable, les langues occidentales redoublèrent de génie pour venir rendre au réel et à l’invisible leurs lettres de noblesse en usant et en créant du langage signifiant et renvoyant implicitement à un registre sémantique où l’esprit, la matière et le

La négativité, le néant Chez Bergson et Heidegger

La critique de l’idée de néant proposée par Henri Bergson au début du 20 ème siècle dans L’évolution créatrice et La pensée et le mouvant est au fondement de la constitution de sa conception de l’élan vital et de la pensée en durée en tant que présences émergentes, créatrices et continuées de ce qu’il y a. Sa position conceptuelle est simple et logique : il n’y a pas de néant, si le néant est considéré comme le non être, car non seulement si nous abolissons tout ce qu’il est, nous ne pourrions abolir l’acte de l’esprit par lequel nous abolissons ce qui est, mais qui plus est, ce que nous nommons non être n’est au fond pas autre chose que cet être qu’il y a et dont nous ne voulons pas, ne considérant que l’absence de ce que nous voulons mais qui n’est pas là. Le néant est donc la chose absente haussée, par un déficit de la raison et de l’intelligence, à l’idée d’un non être généralisé et rationnel. Il ne saurait donc y avoir de néant, d’autant rappelle t’il, que la négation par laque