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Affichage des articles associés au libellé Littérature

Histoires courtes: L'homme Massaï

Un jour un guérisseur Massaï s’avança vers elle, il lui dit: "Si vous pouviez nous aider, le feriez-vous?" Elle répondit: "Oui, mais comment puis-je vous aider?" "Dites au monde que nous avons besoin d'eau." "Mais comment dire au monde, quand je ne connais personne?" "Vous en aurez l'occasion, le ferez-vous? "Oui." Et le guérisseur Massaï disparut... Et je pleure les sons que fait la liberté quand elle se meurt

Improvisation

Improvisation de 2005 au cœur de la ville de l'oubli... Textes et voix: Anne Laure Guichard https://drive.google.com/file/d/15-O9i-oU0e-eUONjujiq8rq_y_3-zgVY/view?usp=sharing

A paraître II

Parfois troublée d'un autre . Le livre de la lenteur , bientôt publié aux éditions de l’œuf sauvage, c'est Claude Roffat qui en parle le mieux dans sa préface du livre: Parfois troublée d’un autre . Et souvent troublée de soi, aurais-je envie d’écrire, tant ce qui apparaît, tout au long de ces pages, est le questionnement, le doute, la continuelle recherche de son rapport au monde. Qui suis-je ? , se  demande Anne-Laure Guichard, éludant à peine l’idée de n’être rien, évoquant le vide absolu dans lequel elle doit vivre. La solitude, le silence fondent le décor d’une vie à peine dévoilée. Pourtant, de ce champ de ruines, de ce no man’s land où Anne-Laure se désespère, attend sans cesse qu’il se passe enfin quelque chose, va naître une œuvre singulière, dérangeante, qui en sera à la fois le témoin et l’objet. Écrire pour dire le rien, le non-avenu tient de la gageure. C’est pourtant ce qui est donné à lire ici, par une double écriture : une écriture instinctive, sauvage, u

La main de l'oeil

Ce qui dans le regard touche le monde à l’œuvre. Narrer une œuvre d’art pour une personne qui ne voit pas est une expérience de la perception merveilleuse, elle requiert de regarder l’œuvre avec des doigts au bout des yeux, tandis que rarement le droit nous est donné d’y toucher. Mais comme on y touche par la caresse d’un regard, lorsqu’il s’agit de l’évoquer avec assez de subtilité pour en transmettre le goût à l’autre. Ce que l’œil voit la main le voit aussi, quelle joie de pouvoir toucher une œuvre, son grain, sa peau, sa texture, l’éclat de sa couleur, et les fines marques du temps. Ayant eu à voir, et écouter un Mondrian de près, ce qui m’a saisi au premier chef fut les fines craquelures qui striaient la toile de part en part, faisant que le géométrique ne l’était plus, ni le blanc non plus, par un surcroît de linéaments noirs qui en brisaient la teinte. Raconter la vieillesse d’une toile, conter ses rides et ses sillons, tout en donnant à voir l’intention première de l

Voix

Ce soir pour moi la voix est celle d’un violoncelle, et c’est au son de cordes pincées que j’évoque la voix, cette énigme de chaque jour qui, au cœur même de la banalité, sait faire vaciller un corps et frémir un esprit. Rien n’est plus usuel que la voix, et rien n’est plus énigmatique, et d’autant plus que nous savons chacun comme elle fonctionne, physiologiquement, sans que cela enlève à son mystère. La voix forme bien plus qu’un simple outil de communication, elle forme la personnalité même de qui elle est le signe, l’empreinte vocale est tout autant originale et unique que l’empreinte digitale, la beauté de son immatérialité en sus, elle serait comme l’empreinte de l’esprit en ce monde. Son unicité et sa singularité disant plus, de soi, qu’on ne souhaiterait, et souvent nous trahissent, sont un appel et un rappel du poétique à même le corps. La voix est créatrice non seulement d’une identité, mais aussi d’un esprit, l’esprit de soi, et selon la formule de Montesquieu,