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Articles

Petite histoire biblique: Adam et 'Hawa

Il y a deux types d’identité biblique, la première est celle de ‘Hawa, qui dit, « la vie est sans pourquoi », la seconde est celle d’Adam qui dit « Pourquoi la vie est sans pourquoi ? ». Et Adam demanda à dieu « pourquoi la vie est sans pourquoi », et dieu dit « Réfléchis », et Adam dit « Je ne sais pas » et dieu dit « manges du fruit de l’arbre de la connaissance », et Adam dit « Je ne peux pas, tu l’as interdit », et dieu alla voir ‘Hawa et lui dit, « Manges le fruit de l’arbre de la connaissance » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et dieu dit « Mange et tu sauras pourquoi et donnes en à Adam » Et ‘Hawa mange et donne à Adam et Adam dit, « Je ne peux pas » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et Adam dit « Dieu l’a inter-dit », et ‘Hawa dit, « c’est pourquoi manges », et Adam mange. Et ‘Hawa va voir dieu et lui dit « Ca ne change rien » et dieu dit « Non », et Adam dit « Cela change tout » et dieu dit « Oui ». Et dieu dit « Où en es-tu de ta réflexion ? » et Adam dit « Je ne sais pas, je me sens

Fairness, le sens du juste

La Justice est ce seuil qui ouvre sur sa destinée l’existence du vivant. C’est par le juste que commence à se donner une définition d’une attitude éthique et d’une actualité non seulement de la justice mais surtout de la justesse, cette justesse est l’attitude que doive observer toute personne qui voudrait commencer à comprendre le référentiel de l’être-humain, c’est-à-dire de l’être sur un mode humain. Elle implique alors aussi la notion d’humilité, cette humilité que nous définissons comme juste : se tenir à son lieu, connaître et soutenir son lieu, son lieu signifiant ce que l’on est. Savoir ce que l’on est, c’est d’abord cela qui est juste. Mais en tant que premier seuil, la justice indique aussi une révolution, un changement radical qui permet une profonde conversion du regard. Le changement est une notion fondamentale de cette notion, il s’agit toujours de se transformer, quand ce que nous étions selon notre mesure propre devient ce que nous sommes à la mesure de l’humanité, p

Pas un mot... Juste la beauté des choses...

 Claude Panier, Rhizomes, 2000

Territoires d'art

Philippe Guitton est un artiste dont j'aime bien l'œuvre, il porte les couleurs de la terre sur le bout des doigts, et les exposent telles quelles sur le lit de papiers vernaculaires, avec une finesse et une harmonie des tons qui élèvent l'esprit au niveau du cœur et y laisse l'empreinte de la couleur... Ces petites vidéos, l'une en français, l'autre en anglais, et la troisième en espagnol présentent son travail, sur une improvisation poétique parlée inspirée par sa peinture, et, je devrais dire par son langage pictural, à mi lieu du silence. En français: En anglais: En espagnol:

D’Aléthéïa à Lilith, les femmes de vérité

C’est un tout petit coup de genoux dans les tibias de Heidegger. J’adore la pensée de Heidegger, je suis arrivée à Heidegger par le bouddhisme tibétain, et Heidegger m’a reconduite au bouddhisme japonais, mais pas seulement, au judaïsme aussi : les pensées de l’origine sont les mêmes pensées, le langage, la manière, le vocabulaire, tout change d’une culture à une autre, mais les pensées qui sont exprimées sont les mêmes, car le fond est humain. Heidegger a pensé très précisément et profondément le concept d’Aléthéïa, ce dévoilement qui offre au regard des êtres humains une vérité éternelle qui se cache sous le voile de l’oubli, et sous la disparition de son propre contenu, obscurci et voilé par les limites de notre intellect. Mais Aléthéïa était une déesse, et Heidegger a voulu l’oublier, et ce n’était pas utile de l’oublier, ainsi, parlant de la vérité comme oubli et voilement, il a oublié et voilé le nœud même du sens de la vérité, qui est donnée comme féminine dans les tradi

Note de bas de page

Une petite promenade cévenole, qui s'inachève comme une note de bas de page, un jour, une fois, une année...

L’imperceptible

Comme une respiration, l’imperceptible est ce que l’on ne peut percevoir, au sens strict, et pourtant, c’est toujours quelque chose que l’on perçoit que l’on nomme imperceptible. Paradoxe sans aucun doute, qui dit bien la complexité de la réalité qu’il s’agit de percevoir d’une part, mais sous sa forme imperceptible d’autre part. C’est tout le jeu entre matière et immatière qui se donne ici, entre substantiel et insubstantiel, entre le perçu et le pensé. L’exemple flagrant de ce paradoxe est celui du monochrome, dont on entend souvent dire qu’en lui il n’y a rien à voir, or ce qui dans le monochrome se donne à voir, c’est avant tout une couleur, c’est ensuite une texture, c’est encore un rythme, une épaisseur, un espace, un temps, un mouvement, ne serait-ce que celui du pinceau, mais c’est aussi ce qui donne à voir le rien, une intention, l’évanescent, l’éphémère, le vide, comme une sorte de définition de l’imperceptible. Ce n’est pourtant pas de monochrome dont il va être ques

Une certaine idée du droit...

Il y a des concepts qui me tiennent à cœur, et que j’aimerais voir développer par le droit international : le concept de « génocide psychique », et le concept d’« intention avérée de génocide », qui permettraient dans un cas de reconnaître l’intention avérée de mise en œuvre d’un génocide tout d’abord silencieux et invisible, qui ne soit pas seulement ethnique ou culturel, mais qui viserait plutôt des tranches de populations dans le monde, et dans l’autre qui interdirait la mise hors d’état de se défendre d’un génocide physique par un génocide préalablement psychique, ou encore un pur et simple génocide psychique perdurant dans le temps.  Dans le cas de l’intention avérée de génocide, on peut prendre l’exemple de certaines sociétés ou entreprises ou organisations qui à l’échelle mondiale promeuvent des produits certifiés toxiques et mortels pour l’humanité, le règne animal, végétal et la planète elle-même, on peut déduire de ce type de comportements sociaux, économiques ou marchand

Le juste, des lois, des paroles...

La justice selon les sources juives... Être c’est être avec l’autre, cela suppose l’éthique, et cela suppose la loi, et notamment dans Exode 20. 1-14 , les tables de la loi, c’est-à-dire les dix paroles. Dans le texte, il n’est pas question de commandement, mais de paroles liées entre elles. Le mot utilisé pour dire les paroles est kol hadevarim , c’est-à-dire littéralement ‘toutes les paroles’. Mais que ce soit le mot devarim qui soit utilisé montre que l’on a à faire au davar , c’est-à-dire à un langage où mot et chose sont de même nature, et où il y a un transfert de sens entre les 10 paroles qui se répondent entre elles. C’est donc à toute la parole divine que l’on a à faire, c’est-à-dire comme le montre le commentaire de Rachi dans Houmach avec Rachi , ‘ceci nous apprend que le saint béni soit-il a prononcé les dix paroles en une seule parole, ce qu’il n’est pas possible à l’homme de réaliser.’ [1] Une seule parole en réalité qui met en relation des droits et des devoirs