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Articles

Le risque de penser...

Personne ne pense, au sens strict, quand "je" pense, mais ça pense à travers moi, en moi, ça me traverse comme une chose qui me fait être penseur, et qui me destine à la pensée... La pensée est un risque que l'on ne prend pas, mais qui nous appréhende, et que l'on goûte, comme un potentiel qui se déploie de lui-même... Alors avoir ce courage de se saisir de la pensée et d'en inscrire le déploiement dans la matière... La crise de la pensée en France à l’heure actuelle, qui est une crise profonde, fait l’objet d’un déni de la part de ses protagonistes mêmes, on peut même lire en effet que la pensée ne s’est jamais si bien portée que maintenant, et pourtant, il y a une réelle crise de la pensée, quelque soit son domaine de compétence ou d’application. La pensée ne pense plus, mais que signifie penser ? On ne sait pas. Tous pensent penser et ça ne pense pas, en nous, à travers nous, ça ne met pas en œuvre une réflexion intelligente, logique, intuitive, qui vie

Improvisation II Amapadoïa

Une improvisation... "L'intensité du silence a toujours lieu sans voix comme la non-pensée merveilleux court-circuit entre la pesanteur de l'être et la grâce du néant" (Proverbes du silence et de l'émerveillement, Michel Camus)

Le poétique de la rationalité biblique

Poétique de la raison biblique , Chemins de pensée, Editions Ovadia, 330p, Titre original: Expression poétique et genèse de la rationalité dans le texte biblique, d'après les sources juives, en Genèse et Exode. Ce livre se nomme Poétique de la raison biblique , et par là il faut entendre le poétique de la rationalisation biblique, c’est-à-dire ce qu’il y a de créateur et de poétique dans ce que l’on peut nommer la raison biblique, c’est-à-dire dans les processus de rationalisations qui ont été mis en œuvre dans le texte de la Bible , et plus précisément en Genèse et Exode . Ainsi, il ne s’agit pas de la poétique utilisée dans la Bible , les ouvrages dédiés à la rhétorique dans la Bible sont très nombreux, et je ne voulais pas ajouter encore à ce nombre, c’est pourquoi je me suis intéressée au poétique qui jaillit à même le texte, pour produire, plus qu’un sentiment de poésie, du sens.   Mais je ne me suis pas interrogée non plus dans ce texte à propos de la raison en tant q

L'intraduisible et le passage du sens: le langage créateur

En libre accès sur le site de la Revue Noesis, l'article L'intraduisible et le passage du sens: le langage créateur, in La philosophie, la traduction, l'intraduisible, Revue Noesis N° 21, Nice 2013 https://journals.openedition.org/noesis/1878

Improvisation

Improvisation de 2005 au cœur de la ville de l'oubli... Textes et voix: Anne Laure Guichard https://drive.google.com/file/d/15-O9i-oU0e-eUONjujiq8rq_y_3-zgVY/view?usp=sharing

Que signifie danser?

Que signifie danser ? C’est ailleurs, dans des livres qui ne parlent pas de danse, que l’on trouve les meilleures approches qui peuvent faire comprendre ce que danser veut dire. La question paraît sans valeur, tant la réponse semble évidente, mais en réalité, qu’est-ce que le danser, que fait-on lorsque l’on danse, et pourquoi l’humain danse t’il depuis l’aube des temps, est-ce seulement une célébration de la vie et du sacré ? Danser est un travail sur l’énergie, la matière, l’espace, le temps, la dynamique, la forme et le sens, et toutes les définitions que j’ai trouvé la renvoient au fait de se mouvoir, mais alors, qu’est-ce que le mouvement. C’est dans les ‘‘hiéroglyphes’’ archaïques de la vieille Europe que l’on trouve les symboles représentant au mieux le mouvement : la spirale, le serpent, le tourbillon, que l’on retrouve dansé encore aujourd’hui dans les danses sacrées  profanes  ou actuelles  de tous les pays du monde, tout comme l’idée de faire une chaîne, dans l’origine sa

Ode à la danse, ode au ma

Il est des concepts qui sont des concepts incarnés, dans leur acception conceptuelle, ils sont ‘prise’ sur le réel qu’ils abstraient de l’ordinaire, mais sous leur forme incarnée, ils n’ont prise sur rien d’autre que la condition essentielle de l’humain qui ne les a forgés que de les reconnaître en lui comme les constituants fondamentaux de son être au monde. Ces concepts, incarnés, recueillent l’humalité, si je puis dire, que l’on pourrait définir en philosophie comme le mode humain d’être au monde, sa manière d’être et ce qui la caractérise. Lorsque j’ai écrit L’aïsthésie du vide , j’avais très peu de références sur l’espace japonais, je connaissais Augustin Berque, mais j’ai manqué son article dans lequel il définit le ma comme ‘‘l’interstice de la porte à deux battants par où filtre un rai lumière’’ [1] qui fut publié sans que je le sache au moment même où j’écrivais. Ainsi le ma n’était pas seulement une notion de l’espace temps japonais, un intervalle, certes, mais

Poétique de la raison biblique

Résumé: Lorsqu’il s’agit d’étudier l’expression du poétique et la genèse de la rationalité dans le texte biblique , qui s’élabore dans le premier livre de la Bible, mais se trouve invalidée, comme telle, dans le second livre de la Bible, subsumée à la figure de Moïse, qui s’il en montre la nécessité, en montre aussi les limites et la nécessité du dépassement de cette forme de rationalité, les questions qui se posent d’emblée sont de deux ordres : d’une part, de quoi parle t-on lorsque l’on parle d’expression poétique, et d’autre part qu’est-ce que la rationalité biblique ? De fait, à aucun moment le texte ne propose le terme même de rationalité, ou un terme équivalent : y a-t-il une rationalité dans ce texte ? Quant à l’expression poétique, l’évidence nous conduit à penser à la poétique dont la théorie a été formulée dans le cadre de la rhétorique. Or, il ne saurait être question ici de rhétorique, ni même de la poétique, mais bien du poétique à l’œuvre dans le texte, qui est