Accéder au contenu principal

A paraître II

Parfois troublée d'un autre. Le livre de la lenteur, bientôt publié aux éditions de l’œuf sauvage, c'est Claude Roffat qui en parle le mieux dans sa préface du livre:

Parfois troublée d’un autre.
Et souvent troublée de soi, aurais-je envie d’écrire, tant ce qui apparaît, tout au long de ces pages, est le questionnement, le doute, la continuelle recherche de son rapport au monde. Qui suis-je ?, se  demande Anne-Laure Guichard, éludant à peine l’idée de n’être rien, évoquant le vide absolu dans lequel elle doit vivre. La solitude, le silence fondent le décor d’une vie à peine dévoilée. Pourtant, de ce champ de ruines, de ce no man’s land où Anne-Laure se désespère, attend sans cesse qu’il se passe enfin quelque chose, va naître une œuvre singulière, dérangeante, qui en sera à la fois le témoin et l’objet. Écrire pour dire le rien, le non-avenu tient de la gageure. C’est pourtant ce qui est donné à lire ici, par une double écriture : une écriture instinctive, sauvage, un cri venu des ténèbres et une autre écriture, voulue, recherchée, parfois un rien trop précieuse.
Et, finalement, ce livre écrit au plus près de l’intime, dans une mise à nu déchirante, ne dévoilera rien de son auteur. Car ce qui est dit ici n’est pas racontable. Ce livre est celui de la solitude, du vide, de l’impossibilité à être. C’est celui d’une jeune femme solitaire, perdue, à la verticale de la vie, sans savoir qu’en faire, se le disant chaque instant, questionnant soi, l’autre, l’univers sans réponse.
Claude Roffat

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La logique des signifiants

 X: la variable inconnue : le sens des choses              Johna : x              belle :    y                                   Johna est belle : p   Formulée :                      p•(Xy)     ˥L : la variable non locale : le langage non local              Johna est là : p              Johna n’est pas là : ˥p                     ...

Position de travail de recherche préalable: Les psychoses spirituelles

Ma thèse de philosophie intitulée « Expression poétique et genèse de la rationalité dans le texte biblique, en Genèse et Exode, d’après les sources juives » a été publiée par les Éditions Ovadia, collection Chemins de pensée, en 2016 sous le titre Poétique de la raison biblique . Elle faisait suite à un travail de recherche sur le vide : esthétique, aïsthésie et épistémologie du concept de vide, dans les arts, les sciences et la philosophie, publié sous le titre Les miroirs de l’être, trois études sur le vide , en 2019, par les mêmes éditions, dans la même collection. Le travail que je souhaite effectuer actuellement est le prolongement de cette thèse qui formait un ensemble cohérent mais qui est restée inachevée, dans la mesure où toute la partie métapsychologie fut laissée de côté, pour des raisons évidentes de cohérence interne à la thèse. Néanmoins dans cette thèse je décris le modèle de l’évolution de la rationalité pour un individu et pour l’humanité, telle que pensée par le text...

La dernière bataille des Uccello Hommage à l’artiste peintre et homme Claude Panier

Il avait peint ses dernières toiles, elles étaient achevées, sur les murs de son atelier, qui retraçaient sa dernière bataille, celle que l’on livre contre la mort, lorsque l’on a ce désir profond de vivre, malgré ce corps qui nous trahit, malgré le se dire agonisant, et la question, qui fut, toute sa vie, cette bataille, qu’il perdit à la fin, et nous la perdons tous, de quoi était faite son agonie, et de quel mystère souffrait il encore au point d’en quitter son corps, devenu sa grande souffrance, lui qui en avait fait l’élégie toute sa vie ? Il peignait peut-être inlassablement sa souffrance, sa souffrance à être, une souffrance liée à l’incarnation en soi, comme soi, il recherchait dans le corps des femmes le sens de son corps propre, et jamais ne le trouvait bien longtemps, mais toujours la trace dans la cire venait manifester cet être même, cet être au monde, en souffrance, en attente, en suspens, entre deux lignes de vin posés sur la cire, sa vie, comme une énigme insouten...