Résumé: Lorsqu’il s’agit d’étudier l’expression du poétique et la genèse de la rationalité dans le texte biblique , qui s’élabore dans le premier livre de la Bible, mais se trouve invalidée, comme telle, dans le second livre de la Bible, subsumée à la figure de Moïse, qui s’il en montre la nécessité, en montre aussi les limites et la nécessité du dépassement de cette forme de rationalité, les questions qui se posent d’emblée sont de deux ordres : d’une part, de quoi parle t-on lorsque l’on parle d’expression poétique, et d’autre part qu’est-ce que la rationalité biblique ? De fait, à aucun moment le texte ne propose le terme même de rationalité, ou un terme équivalent : y a-t-il une rationalité dans ce texte ? Quant à l’expression poétique, l’évidence nous conduit à penser à la poétique dont la théorie a été formulée dans le cadre de la rhétorique. Or, il ne saurait être question ici de rhétorique, ni même de la poétique, mais bien du poétique à l’œuvre dans le texte, qui est
Par Anne Laure Guichard. Jardins de poésie et de philosophie.