Nous pourrions
aborder la question du temps de la même manière que nous avons approché la
notion d’espace : face à toute tentative de définition, le temps échappe,
et nous place face à une inconnaissance édifiante.
Être : Rien : Temps,
c’est Martin Heidegger qui dit cela dans les
séminaires du Thor, et dans temps et
être, et plus exactement dans les
concepts fondamentaux, il dit que l’être n’est que vide, que l’être le même
et le rien sont identifiables, et qu’être est temps.
A partir de ceci, la danse prend
toute son ampleur, car le temps y est l’un des concepts les plus importants, et
le temps n’est rien, on distingue le temps chronique et le temps ontique, le
temps chronique, métrique, est largement travaillé en danse, mais c’est le
temps ontique auquel il faut s’attacher si nous voulons comprendre ce que
l’incarnat du temps est en soi.
En danse, c’est le souffle
intime qui guide le rythme et donc le temps du mouvement, inspire, expire,
suspension, trois temps qui ne sont qu’un seul mouvement, un mouvement de
l’être, qu’est-ce à dire alors ce n’est rien, ou plus exactement c’est le rien,
c’est-à-dire la chose temps telle qu’elle se décline de manière ontique et
incarnée, comme chose non chose, chose non étante, vide et profusion.
Le temps métrique doit être
afin que soit le temps ontique qui lui-même doit se muer en pure présence.
Faire être le temps métrique comme pure présence relève de la gageure, et c’est
dans le corps du danseur que se trouve incarné ce paradoxe.
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