Perspectives philosophiques de la
Torah:
YHWH interdit à l’Ha adam, c’est-à-dire l’humanité
primordiale dont fera partie Adam, lorsqu’il recevra son nom, de goûter à l’arbre
de la vie et celui de la connaissance du bien et du mal. Mais lorsqu’il
construit Ha isha, la part féminine
de l’homme, en femme incarnée, il ne réitère pas cette interdiction. Or, dans
la logique hébraïque, si Ha isha avait dû être interdite du fruit de
ces arbres, alors YHWH aurait réitéré l’interdiction pour elle. Ceci fait de Ha isha une femme singulière, qui seule
a le droit de goûter aux fruits de la connaissance et de la vie. Pourquoi ?
De cette dégustation légitime, deux effets : Ha isha reçoit son prénom : ‘Hawa, qui signifie ‘celle qui
donne la vie’, et qui est associée à la raison Binah, dans les commentaires secrets, et elle enfante Qayin, qui
signifie l’acquisition et Hévèl, dont le nom signifie la buée, l’éphémère. Pourquoi ?
Et pourquoi, encore, entre la connaissance de la vie comme principe, et la
connaissance du bien et du mal, choisit-elle de goûter et d’expérimenter la
connaissance du bien et du mal, connaissances humaines, tandis qu’à expérimenter
la vie comme principe, elle se serait hissée à la conscience divine ?
Quand la philosophie commence là
où on l’attend le moins, non pas dans l’étonnement de ce qui est, mais dans sa
prise de conscience et son accueil, ce qui seul, par suite, permet à l’étonnement
et au questionnement de devenir manifestes et légitimes.
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