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Danse et concepts: projet de recherche 2016-2017



Un projet de recherche sur 2016-2017, autour de la danse contemporaine, c’est non seulement parachever mon travail de recherche en danse, mais aussi continuer le travail entrepris depuis longtemps, et dont ma thèse fait partie, à propos du référentiel humain. Le travail sur l’émergence d’une forme de rationalité créative, qui en tous les cas trouve ses fondements et sa dynamique dans le caractère créateur du langage et la création poésique de soi et de son milieu, mené dans ma thèse, a fait ressortir la prépondérance d’un référentiel autre à l’aune de quoi se forge le nôtre, et qui dans le texte biblique prenait l’apparence et la consistance d’un Dieu aux multiples facettes et multiples fonctions.
Cet autre, dans la danse, se révèle être le corps propre, et sa relation subtile et problématique à la pensée propre, tout autant que n’importe quel autre irreprésentable. C’est à travers l’exploration des concepts incarnés qui fondent le corps et que la pensée peut conceptualiser que la danse apparaît comme une approche philosophique et incarnée du référentiel humain. Les cahiers de l’incarnat seront donc le fruit de cette exploration, ou comment, dans la danse, ces concepts incarnés se réfléchissent dans leur incarnation même et de quelle manière la danse pense son humanité, et non seulement se pense. Il ne s’agit donc non pas des discours, des langues, des styles ou des images sociales que véhicule la danse, mais comment la danse devient philosophique en se bâtissant sur un travail sur la matérialité même des concepts qui fondent et forgent la corporéité humaine.
C’est l’occasion pour moi de continuer mon travail de recherche sur ce référentiel humain qui est un référentiel paradoxal où ce qui pense est ce qui est pensé, du point de vue de sa matière première, le corps qui est toujours un corps vécu par le prisme d’une conceptualité relative à la pensée qui le construit. C’est un pas de plus sur le chemin qui me mène vers la dimension du connaître de la connaissance, et de l’inconnaissance.

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