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La négativité, le néant Chez Bergson et Heidegger

La critique de l’idée de néant proposée par Henri Bergson au début du 20 ème siècle dans L’évolution créatrice et La pensée et le mouvant est au fondement de la constitution de sa conception de l’élan vital et de la pensée en durée en tant que présences émergentes, créatrices et continuées de ce qu’il y a. Sa position conceptuelle est simple et logique : il n’y a pas de néant, si le néant est considéré comme le non être, car non seulement si nous abolissons tout ce qu’il est, nous ne pourrions abolir l’acte de l’esprit par lequel nous abolissons ce qui est, mais qui plus est, ce que nous nommons non être n’est au fond pas autre chose que cet être qu’il y a et dont nous ne voulons pas, ne considérant que l’absence de ce que nous voulons mais qui n’est pas là. Le néant est donc la chose absente haussée, par un déficit de la raison et de l’intelligence, à l’idée d’un non être généralisé et rationnel. Il ne saurait donc y avoir de néant, d’autant rappelle t’il, que la négation par laque

Les idées démocratiques

Il y a cent ans, nos démocraties étaient fondées sur des idées démocratiques, depuis une cinquantaine d'années, elles sont fondées sur des émotions démocratiques, et depuis deux ans, elles sont fondées sur des pulsions démocratiques liées à la peur et au sentiment d'insécurité qui contraint chacun d'entre nous à faire face à ses propres et personnels traumas, déplacés dans le champ politique, éthique et civique, qui donne lieu à toutes les peurs et tous les délires. Il y a une trentaine d'années, commençait un glissement que l'on pourrait penser un peu vite autoritaire, et qui était fondé sur une perte du sens des valeurs démocratiques, et qui se manifestait par l'aliénation du sens de la vie par la surconsommation et une économie radicalement libérale qui nous donnaient l'ivresse d'une liberté ressentie mais non avérée, l'aliénation du sens de la société par un mouvement de tout légiférer qui contraignait l'état de droit à devenir, par trop de l

Testaments de l'humanité : Logique du lien, sacralités, inactualités

  Les textes sacrés signent la volonté humaine de se saisir d’une forme de sacralité, et de l'alliance qui, en l'humain, se fait entre lui et sa sensation sacrale propre et intime. Il considère souvent comme hors et en lui ce sacré qui lui donne sens et valeur, dignité, en son for intérieur, mais aussi depuis l'extérieur, comme ce mystère du vivant que chacun peut ressentir, sans jamais y apposer de mots, et qui fonctionne comme un élan, une impulsion créatrice qui le meut dans le monde. Cette sacralité est, le plus souvent, représentée sous la forme de dieux, bien qu'il n'y ait là aucune nécessité, puisqu'elle se suffit à elle même, l'humain la symbolise cependant toujours, en tant qu'une altérité radicale, comme ce qui en soi est radicalement autre que soi, mais aussi sous forme de qualités nommées, et à l'aune de quoi nous nous concevons nous-mêmes. L’alliance, qui opère dans le texte biblique, grâce à certaines de ces qualités, et plus précis