Accéder au contenu principal

Efflorescence: trois essais sur le vide





L’événement de vie entre deux petits riens, qui sont autant de la vie, l’intervalle ténue qui délimite le temps et l’espace, au sein d’un présent lui-même dans la présence, ceci décrit la vie. Chaque événement se fait néant  pour le suivant, pour le précédent, et s’oublie dans l’être qui se fait être pour que cet étant soit étant. L’intervalle dans lequel s’oublie le temps et s’oublie l’espace est l’intervalle où ce qui est s’avance comme possible.
Chaque événement se succède, et forme la chronicité, mais pour chaque événement ce qui a précédé n’est rien, ce qui viendra n’est rien, et ce qui est est si ténu, la présence dans le présent, que nous ne le vivons qu’à peine.
Vivre la présence comme un rai d lumière entre deux battants de porte sombre, vivre cette présence comme un intervalle d’éternité, une vivance hors le temps. Comme le jaillissement de la lumière sur nos vies absentées, dans l’intensité non de ce qui vient mais de ce qui est et déjà disparaît, quand l’être se donne non plus comme disparaissance, mais comme herméneutique de sa propre disparition.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Quelques mots de poésie...

  Voix et texte: Anne Laure Guichard

Petite histoire biblique: Adam et 'Hawa

Il y a deux types d’identité biblique, la première est celle de ‘Hawa, qui dit, « la vie est sans pourquoi », la seconde est celle d’Adam qui dit « Pourquoi la vie est sans pourquoi ? ». Et Adam demanda à dieu « pourquoi la vie est sans pourquoi », et dieu dit « Réfléchis », et Adam dit « Je ne sais pas » et dieu dit « manges du fruit de l’arbre de la connaissance », et Adam dit « Je ne peux pas, tu l’as interdit », et dieu alla voir ‘Hawa et lui dit, « Manges le fruit de l’arbre de la connaissance » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et dieu dit « Mange et tu sauras pourquoi et donnes en à Adam » Et ‘Hawa mange et donne à Adam et Adam dit, « Je ne peux pas » et ‘Hawa dit « Pourquoi », et Adam dit « Dieu l’a inter-dit », et ‘Hawa dit, « c’est pourquoi manges », et Adam mange. Et ‘Hawa va voir dieu et lui dit « Ca ne change rien » et dieu dit « Non », et Adam dit « Cela change tout » et dieu dit « Oui ». Et dieu dit « Où en es-tu de ta réflexion ? » et Adam dit « Je ne sais pas, je me sens

la sagesse de l’arbre ou l’ouverture de la fleur de l’esprit

L’arbre là, debout, dit l’humain au plus proche de lui-même ; si Heidegger reprend cet exemple-là, cela n’a rien d’anodin, l’arbre représente pour nous beaucoup de choses, nous l’avons chargé de concepts et de représentations diverses et variées. Nous avons fait de l’arbre la philosophie, la logique de la vérité, la création du monde, le processus de respiration qui relie la pensée à la parole, la connaissance du bien et du mal ; et de chaque arbre, nous avons fait un symbole pour ce qui nous tient à cœur, mais de chaque arbre cet arbre, nous le faisons peu souvent. Prendre l’exemple de l’arbre, c’était peut-être mettre en question la philosophie elle-même dans son mode de fonctionnement traditionnel. Si nous devions positionner la pensée de Heidegger relativement à l’arbre des séphiroth , qui concerne autant la création du monde par la pensée que la création de la pensée en l’humain, et le monde lui-même que l’humain lui-même, chaque humain qui est là, Heidegger penserait à partir