Sur le cordeau du vide habite la femme, l’invisible, la première apparition disparaissante du féminin au cœur de la création et dans l’imaginaire. Homme et femme il les créa. Le silence qui accompagne l’existence de celle qui connaît le nom de dieu expose avec évidence l’imaginaire mis en acte par la première symbolisation du féminin dans la tradition judéo-chrétienne. Le féminin dès l’abord a à voir avec l’invisible, l’innommé, le silence et presque l’informe. Cette première apparition ne prendra son nom qu’une fois sortie de l’Eden, lorsqu’elle se remettra aux ruines d’Edom, où sont encore la ligne du Tohu et les pierres du Bohu . Jusqu’en sa retraite elle réfère à l’indifférencié, à cet illimité que certains grecs appellent l’ apeiron , d’où surgira toute chose. Le féminin prend forme dès l’origine à la racine de l’être, au commencement de toutes choses. Dotée d’une trop grande science de l’être, elle ne peut ni être nommée, c’est à dire exister, ni être parmi les choses, elle est
Le philosophor Jardins de poésie et de philosophie.