C’est un tout petit coup de genoux dans les tibias de Heidegger. J’adore la pensée de Heidegger, je suis arrivée à Heidegger par le bouddhisme tibétain, et Heidegger m’a reconduite au bouddhisme japonais, mais pas seulement, au judaïsme aussi : les pensées de l’origine sont les mêmes pensées, le langage, la manière, le vocabulaire, tout change d’une culture à une autre, mais les pensées qui sont exprimées sont les mêmes, car le fond est humain. Heidegger a pensé très précisément et profondément le concept d’Aléthéïa, ce dévoilement qui offre au regard des êtres humains une vérité éternelle qui se cache sous le voile de l’oubli, et sous la disparition de son propre contenu, obscurci et voilé par les limites de notre intellect. Mais Aléthéïa était une déesse, et Heidegger a voulu l’oublier, et ce n’était pas utile de l’oublier, ainsi, parlant de la vérité comme oubli et voilement, il a oublié et voilé le nœud même du sens de la vérité, qui est donnée comme féminine dans les t...
Le philosophor Jardins de poésie et de philosophie.